Il s’en est passé des choses en 2017 ! On ne savait pas tellement où et comment les écrire… Adieu, un hebdomadaire d’actualité ? Ce n’est pas vraiment l’idée. Alors que le numéro 1 – dont le tirage est presque écoulé – continue de faire des remous (on en a reçu des vacheries… vous découvrirez tout ça bientôt dans le numéro 2) sans prendre une ride, nous avons décidé de nous dédoubler pour encore plus de liberté.
     Pas question d’arrêter la version papier, bien sûr, mais plutôt d’y apporter un complément online qui nous permettra de réagir immédiatement à ce que bon nous semble. Les tribunes de tous les journaux étant totalement fermées et cadenassées, il faut encore tout faire soi-même !
     L’époque, même pour la littérature, a bougé : elle appelle Internet, qui ne salit plus si on sait s’en servir et qu’on ne s’y limite pas. Deux supports pour deux utilisations différentes : des textes d’actualité sur le site, d’autres plus généraux, universels et littéraires, dans la revue physique.
     C’est un pari, un défi, et une mission, que de se frotter aux actualités et au présent. Ça devient même trop souvent une maladie qui aveugle au reste : nous voulons nous y risquer aussi, parce que le présent parle et qu’il est si mal entendu, et que la belle littérature, son lyrisme et son analyse qui creuse en profondeur, celle des Proust et des Loti, celle qu’on aime, peut très bien coexister avec une littérature plus immédiate, colérique, et dans la réaction. Le papier pour l’Histoire et l’écran pour maintenant, et vice-versa.
     Pour ne plus rien manquer, Adieu traite toujours de la réalité, mais en mode augmenté ! Oh, pas besoin de lunettes Google pour surfer sur les plages virtuelles ratissées par les phrères Vesper et leurs amis, tout y est limpide. Dans le brouillard des événements, à l’approche de l’hiver, Adieu est en perpétuel mouvement. Hors de question de céder le moindre terrain ! Attention aux lames de fond, grande marée en prévision !