Description
« Écrire Adieu, c’est une prière. Elle a été entendue : on l’a trouvé, notre inédit, notre pièce historique. Quand David a déterré ces dix-sept vers, il a cligné plus d’une fois pour en croire ses yeux verts. Un poème complet, jamais publié, « Une sentinelle passe », de Guillaume Apollinaire – qui, comme par « hasard », « fête » le centenaire de sa mort cette année : bravo à lui.
Pour accompagner Apollinaire, il nous fallait un autre document écrasant, mais d’aujourd’hui. Nous avons obtenu en exclusivité un entretien fleuve, réalisé chez lui, au fil d’heures et d’heures de discussions, avec Jawad Bendaoud, celui dont les médias ont fait une star et qu’ils ont appelé « le logeur de Daech ». Au Diable la polémique facile, c’est sa parole profonde toujours masquée qui est passionnante à enfin découvrir, c’est le destin de ce personnage enfoncé dans les méandres des attentats du 13-Novembre qu’il faut regarder en face, c’est ce symbole de l’époque qu’il serait anormal de ne pas creuser. On a pris nos pelles et nous y sommes allés.
Après 2016, 2018 : on décharge à fond, on va tirer à toute berzingue en ne se privant d’aucune de nos armes ! De la traduction inédite, par exemple : Powys, par extraits, qui nous critique ses livres préférés ; un témoignage rare d’une jeune femme de Gaza, plus que jamais d’actualité, sur la vie sous les bombes israéliennes ; un travail érudit et amusant sur les vêtements des nazis ; une critique d’une émission de télévision qui en dit long sur ce siècle qui sous sa niaiserie cache un néocolonialisme décomplexé ; des coups de poings polémiques et politiques en pamphlets (un texte sur les femmes, leur hypocrisie, l’affaire Weinstein, le rapport de cette génération avec le sexe…) et même en théâtre (un second texte sur la disparition de la véritable violence, de la conviction, du courage…) ; du portrait d’artiste avec cette fois Glenn Gould à l’honneur ; des illustrations à foison ; de l’inédit partout, avec notamment la figure de Rimbaud qui réapparaît sous la plume de feu Jean-Jacques Lefrère puisque nous publions pour la première fois le journal de voyage qu’il tenait lors de son passage à Aden sur les traces du poète ; et puis surtout la démonstration du mélange des générations et des échos de filiations à tous les coins de page, de mentor en mentor, puisqu’en plus de Vaché auparavant et d’Apollinaire maintenant, nous publions également des inédits de Philippe Sollers et de Marc-Édouard Nabe. Les deux évoquent aussi les femmes : le premier en parlant de son livre de 1983, et le second en nous plongeant dans une grande et violente lettre ouverte à la Justice écrite à l’été 2018, année synonyme de harcèlement judiciaire contre l’auteur, et qui démontre que, depuis Baudelaire et la censure de ses Fleurs du mal, rien n’a changé, si ce n’est peut-être en pire… Tout est bon pour fusiller avec cohérence. En rang, face à nous, dos au mur, toutes les victimes, et elles sont nombreuses, et les femmes n’y échapperont pas ! »
Pour accompagner Apollinaire, il nous fallait un autre document écrasant, mais d’aujourd’hui. Nous avons obtenu en exclusivité un entretien fleuve, réalisé chez lui, au fil d’heures et d’heures de discussions, avec Jawad Bendaoud, celui dont les médias ont fait une star et qu’ils ont appelé « le logeur de Daech ». Au Diable la polémique facile, c’est sa parole profonde toujours masquée qui est passionnante à enfin découvrir, c’est le destin de ce personnage enfoncé dans les méandres des attentats du 13-Novembre qu’il faut regarder en face, c’est ce symbole de l’époque qu’il serait anormal de ne pas creuser. On a pris nos pelles et nous y sommes allés.
Après 2016, 2018 : on décharge à fond, on va tirer à toute berzingue en ne se privant d’aucune de nos armes ! De la traduction inédite, par exemple : Powys, par extraits, qui nous critique ses livres préférés ; un témoignage rare d’une jeune femme de Gaza, plus que jamais d’actualité, sur la vie sous les bombes israéliennes ; un travail érudit et amusant sur les vêtements des nazis ; une critique d’une émission de télévision qui en dit long sur ce siècle qui sous sa niaiserie cache un néocolonialisme décomplexé ; des coups de poings polémiques et politiques en pamphlets (un texte sur les femmes, leur hypocrisie, l’affaire Weinstein, le rapport de cette génération avec le sexe…) et même en théâtre (un second texte sur la disparition de la véritable violence, de la conviction, du courage…) ; du portrait d’artiste avec cette fois Glenn Gould à l’honneur ; des illustrations à foison ; de l’inédit partout, avec notamment la figure de Rimbaud qui réapparaît sous la plume de feu Jean-Jacques Lefrère puisque nous publions pour la première fois le journal de voyage qu’il tenait lors de son passage à Aden sur les traces du poète ; et puis surtout la démonstration du mélange des générations et des échos de filiations à tous les coins de page, de mentor en mentor, puisqu’en plus de Vaché auparavant et d’Apollinaire maintenant, nous publions également des inédits de Philippe Sollers et de Marc-Édouard Nabe. Les deux évoquent aussi les femmes : le premier en parlant de son livre de 1983, et le second en nous plongeant dans une grande et violente lettre ouverte à la Justice écrite à l’été 2018, année synonyme de harcèlement judiciaire contre l’auteur, et qui démontre que, depuis Baudelaire et la censure de ses Fleurs du mal, rien n’a changé, si ce n’est peut-être en pire… Tout est bon pour fusiller avec cohérence. En rang, face à nous, dos au mur, toutes les victimes, et elles sont nombreuses, et les femmes n’y échapperont pas ! »
Extraits de l’éditorial d’Adieu 2 par David et Julien Vaché